Le coude est formé par la tête du radius (tête radiale) et l’extrémité de l’ulna (cubitus) appelée l’olécrane.
Les fractures de l’olécrane peuvent être de différents types allant de la fracture simple jusqu’aux fractures complexes et déplacées de l’articulation du coude.
L’os peut, en plus d’être cassé, être décalé. On parle alors de fracture déplacée.
Certaines fractures d’olécrane sont dites stables lorsque l’os, qu’il soit déplacé ou non, ne risque pas de bouger secondairement car la fracture est « impactée ». A contrario, il existe des fractures instables où les os cassés, qu’ils soient déplacés ou non, risquent de bouger avec le temps.
Certaines fractures sont plus graves que d’autres comme les fractures qui touchent la surface articulaire ou celles faites de plusieurs petits fragments. Une fracture est dite ouverte lorsqu’il existe une plaie en regard de la fracture. Il existe alors un risque d’infection de l’os.
Attention :
Fumer augmente le risque de complications quelque soit le type d’intervention chirurgicale. Arrêter de fumer 4 semaines avant l’intervention et poursuivre le sevrage au minimum 3 mois après diminue ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien ou votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
La fracture d’olécrane est fréquente car il s’agit de l’os du coude le plus saillant. Elle survient suite à un traumatisme sur le coude. Quand les os sont fragiles, comme dans l’ostéoporose, ils ont tendance à se fracturer plus facilement.
Une douleur, un gonflement ou la déformation du coude peuvent traduire une fracture. Il peut également, mais pas systématiquement, devenir difficile de bouger coude. Parfois, les doigts picotent ou sont engourdis à leurs extrémités.
La radiographie réalisée met en évidence la fracture. Un scanner peut être nécessaire pour obtenir une meilleure analyse de la fracture et rechercher d’autres lésions au niveau du coude. En effet, les ligaments et d’autres os peuvent également être atteints lorsque le coude est cassé. Ces blessures peuvent nécessiter une prise en charge également, dans le même temps que le traitement de la fracture de l’os.
Le traitement choisi dépend de plusieurs facteurs :
Les fractures stables et non déplacées pourront être prise en charge avec une immobilisation seule par plâtre ou attelle. On parle de traitement orthopédique.
Pour les fractures instables ou déplacées, même si les os sont repositionnés et qu’un plâtre est mis en place ensuite, les fragments osseux auront tendance à re-bouger secondairement ou à adopter une mauvaise position avant de consolider. Ces fractures nécessitent donc une intervention chirurgicale afin de rétablir et maintenir l’alignement des os en les fixant avec du matériel (plaque ou broches).
Ostéosynthèse par haubanage et plaque
L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie loco-régionale (seul le bras est endormi), en ambulatoire (vous entrez et sortez de l’hôpital le même jour que votre intervention). La cicatrice réalisée sur le coude mesurera environ 5 à 10 centimètres.
L’attelle posée pour immobilisation après l’intervention doit être portée en permanence jour et nuit pendant 2 semaines.
La kinésithérapie au rythme de 3 séances par semaine doit être débutée dès la 3eme semaine qui suit l’intervention.
Quel que soit le traitement, il peut persister une raideur du coude.
Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’UMPP dans le mois qui suit l’intervention. Plusieurs radiographies de contrôle seront à réaliser au cours du suivi.
La reprise du travail peut être envisagée dès la 6ème semaine en fonction des activités professionnelles.
Il est souhaitable de prévoir l’ablation de la plaque ou des broches au cours d‘une nouvelle intervention chirurgicale environ un an après la survenue de l’accident car, laissée trop longtemps, le matériel peut être gênant et douloureux. Cette nouvelle opération est à discuter, en fonction de votre âge et/ou de la gêne que vous pouvez éventuellement ressentir.
Les complications précoces principales liées à l’intervention sont :
Les complications tardives principales liées à l’intervention sont :
Cette fiche d’information a été rédigée par les chirurgiens de l’équipe Urgences Mains Paris Peupliers (UMPP).
Remise durant votre parcours de soins, elle est destinée à vous aider à mieux comprendre l’information délivrée par votre chirurgien. Il vous a expliqué la maladie dont vous souffrez ou dont il doit faire le diagnostic. Il vous a exposé les différentes modalité et alternatives de prise en charge et les conséquences prévisibles en cas de refus de l’acte proposé.
Vous sont exposées ici les raisons de l’acte pratiqué par votre chirurgien, son déroulement, les conséquences habituelles et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles ainsi que les conditions du suivi après examen ou interventions.
Ce document, complémentaire de l’information orale que vous avez reçue, vous permet d’avoir une meilleure connaissance de votre pathologie et une prise de décision partagée avec votre chirurgien.
Il vous est recommandé de lire attentivement.