Lors d’un traumatisme du poignet, les ligaments peuvent être étirés voir déchirés. S’il s’agit d’une simple élongation on parle d’entorse bénigne, si les ligaments sont déchirés on parle d’entorse grave.
Il n’y a aucune relation directe entre la gravité de la lésion et la douleur ressentie. Lors d’une entorse isolée, le poignet n’est pas déformé. Il peut apparaître un hématome au niveau du poignet. Parfois, il existe juste une douleur à la palpation du ligament lésé. En attendant les examens complémentaires, il faudra immobiliser le poignet par une simple attelle.
Des radiographies simples du poignet seront toujours demandées. On recherchera des fractures associées et des écarts anormaux entre les différents os du carpe.
On peut demander une IRM pour dépister les ruptures ligamentaires. En cas de doute, un arthroscanner peut être réalisé. Un produit radio-opaque sera injecté dans le poignet et permettra de dépister les ruptures ligamentaires.
Attention :
Fumer augmente le risque de complications quelque soit le type d’intervention chirurgicale. Arrêter de fumer 4 semaines avant l’intervention et poursuivre le sevrage au minimum 3 mois après diminue ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien ou votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
En cas d’étirement simple des ligaments, un simple traitement orthopédique par immobilisation du poignet pendant 3 semaines sera suffisant.
Dans les autres cas, il faudra envisager un traitement chirurgical ambulatoire (vous entrez et sortez de l’hôpital le même jour que votre intervention) sous anesthésie loco-régionale (seul le bras est endormi) afin de réparer le ligament abîmé. Le principe du traitement est de remplacer le ligament abîmé par une autre structure (ligamentoplastie ou capsulodèse) et de remettre en place les 2 os qui étaient maintenus par le ligament abîmé en les fixant temporairement par des broches qui seront laissées en place environ 8 semaines.
Le traitement peut être réalisé par arthroscopie au niveau du poignet qui permet de faire le diagnostic et de traiter les lésions dans le même temps ou par chirurgie ouverte avec une cicatrice de quelques centimètres sur le dos du poignet.
Pour les lésions anciennes, le traitement est beaucoup plus complexe. Il s’agit le plus souvent d’entorses négligées. Le traitement réalisé dépendra de votre âge, de vos activités et de l’état des cartilages.
Le traitement chirurgical donne de très bons résultats. Le poignet est immobilisé environ 2 mois. La mobilisation des doigts est préconisée dès le lendemain de l’intervention. Les broches sont retirées à 8 semaines au cours d’une seconde intervention au bloc opératoire. La kinésithérapie est débutée après l’ablation des broches. On note une récupération de la mobilité et de la force dans les 3 à 6 mois après ablation des broches.
Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’UMPP dans le mois qui suit l’intervention. Plusieurs radiographies de contrôle seront à réaliser au cours du suivi. L’arrêt de travail dépendra de votre profession et de votre capacité à travailler avec une immobilisation (attelle).
Les complications précoces principales liées à l’intervention sont :
Les complications tardives principales liées à l’intervention sont :
Cette fiche d’information a été rédigée par les chirurgiens de l’équipe Urgences Mains Paris Peupliers (UMPP).
Remise durant votre parcours de soins, elle est destinée à vous aider à mieux comprendre l’information délivrée par votre chirurgien. Il vous a expliqué la maladie dont vous souffrez ou dont il doit faire le diagnostic. Il vous a exposé les différentes modalité et alternatives de prise en charge et les conséquences prévisibles en cas de refus de l’acte proposé.
Vous sont exposées ici les raisons de l’acte pratiqué par votre chirurgien, son déroulement, les conséquences habituelles et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles ainsi que les conditions du suivi après examen ou interventions.
Ce document, complémentaire de l’information orale que vous avez reçue, vous permet d’avoir une meilleure connaissance de votre pathologie et une prise de décision partagée avec votre chirurgien.
Il vous est recommandé de lire attentivement.